Quel rendement attendre d’un PER ?

Quel rendement attendre d’un PER

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) est aujourd’hui l’un des dispositifs préférés des Français pour préparer leur retraite. Mais au-delà de ses avantages fiscaux et de sa souplesse, quel rendement peut-on attendre d’un PER ? Entre fonds en euros, unités de compte, gestion libre ou pilotée, ou encore contrat à points, le rendement d’un PER dépend de nombreux facteurs. Cet article fait le point sur les différents supports d’investissement, les critères qui influencent la performance d’un PER, les rendements moyens observés et les bonnes pratiques pour optimiser ce placement dans la durée.

Qu’est-ce qu’un PER ?

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) est un produit d’épargne à long terme destiné à préparer sa retraite en se constituant un capital ou un complément de pension.

Accessible à tous – salariés, indépendants, agents de la Fonction publique ou encore retraités sous conditions – il permet de verser de l’argent de façon libre (ponctuelle ou régulière) tout au long de sa vie active. Ces sommes sont investies sur différents supports financiers, selon le profil de l’épargnant et les modalités du contrat.

Au moment de la retraite, le capital accumulé peut être récupéré sous forme de rente viagère, de capital ou d’un panachage des deux, selon les besoins de l’assuré et les options choisies à la souscription. Le PER offre également une fiscalité avantageuse, en particulier si les versements ont été déduits du revenu imposable.


Les différents supports d’investissement

Lorsque vous alimentez votre PER, les sommes versées sont placées sur des supports d’investissement financiers dans le but de faire fructifier votre capital jusqu’à la retraite.

On distingue deux grandes familles de supports :

  • Les fonds en euros : placements sécurisés qui garantissent votre capital à tout moment. Le rendement est plus modéré (en moyenne entre 2 % et 3 %), mais il n’expose pas à un risque de perte.

  • Les unités de compte (UC) : il s’agit d’investissements en actions, obligations, immobilier, etc. Ces supports sont plus volatils, mais potentiellement plus rentables (4 % à 7 % sur le long terme). Attention : le capital n’est pas garanti.

Selon les contrats, vous pouvez opter pour une gestion libre, où vous choisissez vous-même la répartition entre ces supports, ou une gestion pilotée à horizon. Dans ce dernier cas, c’est l’assureur qui ajuste automatiquement la répartition de votre épargne : elle est orientée vers des supports dynamiques en début de carrière, puis progressivement sécurisée à l’approche de la retraite.

Cette gestion pilotée permet de concilier performance potentielle et sécurisation progressive, tout en s’adaptant à votre horizon de placement.


Les facteurs qui influent sur le rendement du PER

Le rendement d’un Plan d’Épargne Retraite (PER) n’est pas figé : il dépend de plusieurs paramètres que vous pouvez en partie maîtriser. Il est important de les comprendre pour optimiser votre épargne sur le long terme.

1. Le type de support choisi

Le premier levier de rendement, c’est le choix des supports. Comme nous venons de le voir, les fonds en euros garantissent votre capital mais génèrent un rendement modéré. À l’inverse, les unités de compte permettent d’espérer des rendements plus élevés, mais exposent à des pertes potentielles en cas de baisse des marchés. L’équilibre entre sécurité et performance est donc central.

2. Le mode de gestion

Le rendement de votre PER dépend aussi de la façon dont il est géré :

  • En gestion libre, vous pilotez vous-même la répartition entre les différents supports.
  • En gestion pilotée ou à horizon, un expert adapte automatiquement vos investissements en fonction de votre âge et de votre profil. Plus vous êtes jeune, plus votre allocation sera dynamique pour rechercher de la performance. À l’approche de la retraite, l’épargne est progressivement sécurisée.

3. La qualité de l’assureur

Tous les contrats PER ne se valent pas. La performance des fonds, la diversité des supports proposés, la qualité de gestion ou encore la transparence sur les frais varient d’un assureur à l’autre. Comparer les acteurs (banque, assurance, caisse de prévoyance) est donc indispensable pour choisir un PER conforme à vos objectifs d’épargne.

4. Le niveau de frais

Les frais appliqués à votre PER (frais d’entrée, de gestion, d’arbitrage…) ont un impact direct sur votre rendement net. Un contrat avec des frais élevés peut fortement réduire la performance réelle de votre épargne sur le long terme.

5. L’évolution des marchés financiers

Comme tous les placements, le PER est sensible à la conjoncture économique et aux fluctuations des marchés. Lorsque la Bourse est dynamique, les unités de compte peuvent générer de belles performances, mais en contrepartie, elles exposent votre épargne à des risques de perte. À l’inverse, le PER Préfon-Retraite repose sur un modèle par points, sans exposition directe aux marchés financiers : il offre ainsi une performance plus stable, indépendante des aléas boursiers.

6. La durée de placement

Plus vous commencez tôt à épargner dans un PER, plus vous bénéficiez de l’effet de capitalisation : vos gains génèrent à leur tour des intérêts, créant un effet boule de neige dans la durée. Le temps est un allié puissant pour lisser les performances et compenser les éventuelles périodes de baisse.


Les modes de calcul du rendement du PER

Il n’existe pas un, mais plusieurs types de rendement dans un Plan d’Épargne Retraite (PER). Pour bien évaluer la performance de votre contrat, il faut distinguer les méthodes de calcul utilisées et comprendre ce qu’elles mesurent.

1. Le rendement brut annuel

Il s’agit du taux de performance communiqué par les gestionnaires pour l’année écoulée, généralement exprimé en pourcentage. Il peut s’agir : Du taux d’intérêt servi sur un fonds en euros (par exemple : 2,80 % en 2023). Ou de la performance nette d’un fonds en unités de compte (ex. : +7 % pour un fonds actions, –2 % pour un fonds obligataire). Ce taux ne prend pas en compte les frais de votre contrat (gestion, arbitrage, etc.).

2. Le rendement net pour l’épargnant

Pour évaluer ce que vous percevez réellement, il faut déduire l’ensemble des frais du contrat :

  • Frais de gestion annuels (sur les encours),
  • Frais d’entrée éventuels,
  • Frais d’arbitrage (si vous changez la répartition de vos supports).

Un rendement annoncé de 3 % brut peut ainsi tomber à 2,4 % net si des frais de gestion de 0,6 % sont appliqués.

3. Le taux de rendement annualisé

Ce calcul permet d’évaluer la performance moyenne d’un contrat sur plusieurs années, en intégrant les variations à la hausse comme à la baisse. Il donne une vision plus fiable que le seul rendement d’une année exceptionnelle (positive ou négative).

Exemple :
Un PER a généré +8 %, +2 %, puis –3 % sur trois ans.
Le rendement annualisé se calcule en prenant en compte la progression du capital sur l’ensemble de la période.

4. Le taux de rendement actuariel (TRA)

C’est un indicateur technique qui mesure la rentabilité réelle d’un placement en tenant compte des flux (versements, retraits) et du temps. Il est souvent utilisé pour comparer des PER à versements irréguliers. Le TRA est utile pour évaluer si votre stratégie d’investissement porte ses fruits par rapport à votre effort d’épargne.


Les rendements moyens selon les profils

Le rendement moyen d’un PER dépend principalement de l’allocation choisie entre fonds en euros (sécurisés) et unités de compte (plus dynamiques). Voici quelques repères basés sur les performances observées ces dernières années :

  • Fonds en euros : ces supports garantissent le capital et affichent un rendement net moyen de 2,6 % en 2023 (source : France Assureurs, janvier 2024).
  • Unités de compte (UC) : leur rendement est très variable, car dépendant des marchés financiers. On observe en moyenne entre 4 % et 7 % sur le long terme pour des portefeuilles équilibrés ou dynamiques (source : AMF, “L’épargne et vous”, 2023).
  • Gestion pilotée à horizon : ce mode de gestion, qui adapte automatiquement les supports d’investissement selon l’âge du souscripteur, a généré des rendements nets annuels moyens compris entre 4 % (profil prudent) et 7 % (profil dynamique) sur les 5 à 10 dernières années (source : étude Good Value for Money, 2023).

Ces chiffres sont indicatifs et ne préjugent pas des performances futures. Le rendement réel dépendra aussi des frais appliqués par le contrat, de la qualité de la gestion financière et de la durée de placement.


Comment optimiser le rendement de son PER

Pour tirer le meilleur parti de votre PER, privilégiez un contrat avec peu de frais et une gestion adaptée à votre profil et à votre âge. Pensez à diversifier votre épargne, notamment en combinant fonds en euros et unités de compte selon votre profil et à alimenter régulièrement votre plan. Enfin, ajustez votre stratégie au fil du temps, en fonction de vos objectifs et de l’évolution des marchés.


Les erreurs à éviter lors de la souscription d’un PER

Optimiser votre Plan d’Épargne Retraite, c’est aussi éviter certaines erreurs fréquentes, qui peuvent impacter négativement la performance de votre placement sur le long terme et votre patrimoine :

1. Négliger les frais du contrat

Certains PER appliquent des frais élevés : frais d’entrée, de gestion, d’arbitrage… Ces coûts peuvent grignoter une part importante de vos rendements. Il est donc crucial de comparer les contrats et de privilégier ceux qui offrent un bon rapport qualité/prix.

2. Choisir un mode de gestion inadapté à son profil

Entre gestion libre, pilotée ou à horizon, le choix doit correspondre à votre profil d’investisseur. Une mauvaise allocation, trop prudente ou trop risquée, peut limiter le rendement espéré.

3. Oublier d’actualiser sa stratégie

Votre situation évolue : revenus, âge, horizon de placement… Penser à adapter régulièrement votre stratégie (répartition des supports, rythme de versements) est essentiel pour rester aligné avec vos objectifs.

4. Se concentrer uniquement sur la fiscalité

Si l’avantage fiscal du PER est attractif, il ne doit pas être l’unique critère de choix. Il faut également prendre en compte les performances, la flexibilité du contrat, les options à la retraite, etc.

5. Attendre trop longtemps avant de commencer

Plus vous commencez tôt, plus l’effet des intérêts composés joue en votre faveur. Repousser l’ouverture de votre PER réduit mécaniquement son rendement potentiel à long terme.

6. Ne pas vérifier les conditions de sortie

Tous les PER n’offrent pas les mêmes possibilités à la retraite : certaines sorties en capital peuvent être limitées, et les conditions de rente varient. Il est important de bien comprendre ces modalités avant de signer.


Synthèse

Le rendement d’un Plan d’Épargne Retraite (PER) dépend principalement des supports choisis, de la durée de placement, des frais prélevés et de votre stratégie de gestion. En optant pour une diversification bien pensée et une gestion adaptée à votre profil, il est possible de valoriser efficacement votre épargne dans le temps. Si vous avez un horizon long et une bonne tolérance au risque, les unités de compte peuvent offrir de meilleures performances. À l’inverse, les fonds en euros assurent davantage de sécurité, mais avec un rendement plus limité.

Et le PER Préfon ?

Si la plupart des PER misent sur une gestion liée aux marchés financiers, le PER Préfon adopte une approche originale et rassurante pour les agents publics.

Le PER Préfon-Retraite est le seul PER dédié aux fonctionnaires. Il se distingue des PER « classiques » sur plusieurs points essentiels :

  • Il s’agit d’un PER par points : vos cotisations sont converties en droits retraite, sans exposition aux marchés financiers.

  • Pas d’unités de compte, ni de gestion à horizon, mais une performance obtenue par mutualisation de l’épargne, dans un cadre collectif.

  • Le montant de la rente est connu à l’avance grâce à un mécanisme transparent, ce qui permet une projection claire du revenu futur.

  • Il est réservé aux agents publics (et leurs proches), avec des options de cotisation flexibles et révisables chaque année.

  • Une liquidation possible dès l’obtention d’un titre officiel de départ en retraite, sans obligation d’attendre l’âge légal de 64 ans.


Le PER Préfon est donc un choix particulièrement adapté à ceux qui recherchent stabilité, lisibilité et sécurité dans leur épargne retraite.

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